Diététique énergétique Selon la Médecine Traditionnelle Chinoise

40,00

par
docteur Eric KIENER & LIN Shi Shan

 

  • 352 pages
  • Format A5 (14 cm x 20,5 cm)
  • ISBN : 2-910589-11-0

 

La diététique traditionnelle chinoise a fait partie dès son origine de la Médecine Traditionnelle Chinoise. A ce titre, ses bases théoriques sont celles de la M.T.C. (voir à ce sujet la première section de la première partie de cet ouvrage).

La diététique traditionnelle chinoise est avant tout une diététique individualisée car elle s’adapte à la constitution et au tempérament de chaque individu. C’est dans ce contexte qu’elle distingue les aliments – non en fonction de leur composition chimique (vitamines, oligo-éléments, valeur calorique…) comme en diététique occidentale moderne – mais en fonction de leur nature et saveur comme en pharmacologie traditionnelle chinoise. Le lecteur pourra trouver cette notion développée dans les deuxième et troisième sections de la première partie.

Cette diététique distingue également les aliments par leurs groupes d’appartenance car chacun de ces groupes a ses propres principes actifs. Par exemple, la plupart des légumes ont une propriété désobstruante alors que les viandes sont en général reconstituantes. Cependant, il existe tout de même une différence entre les aliments d’un même groupe : la viande du lapin et du cheval est de nature fraîche alors que celle du porc est neutre et celle du boeuf est tiède (consulter pour cela la deuxième partie qui expose les onze groupes d’aliments).

Si la notion d’“ alicament ” n’est apparue en Occident que depuis un certain temps, elle existe dans la culture chinoise depuis des siècles comme en témoigne l’expression chinoise suivante : “ La médecine et la diététique sont d’une même origine ” (Shi Yi Tong Yuan). En effet, en M.T.C., la diététique est aussi un moyen thérapeutique et préventif. C’est dans la troisième partie de cet ouvrage que sont exposés les principes diététiques qu’il faut respecter et le choix des aliments qu’il faut opérer dans 54 maladies courantes. Par ailleurs, chacune de ces maladies fait l’objet d’une explication étiopathologique selon les concepts propres à la M.T.C.

Cet ouvrage s’adresse donc à ceux qui recherchent une diététique de l’équilibre par rapport à l’état du corps et de l’harmonie par rapport à l’environnement. Il est aussi indispensable aux thérapeutes et aux initiés de la M.T.C. car la diététique fait partie du traitement. Une alimentation adéquate contribue non seulement à la guérison d’une maladie – qu’elle soit traitée en acupuncture ou en pharmacopée chinoise – mais également à la prévention des rechutes. N’oublions pas le proverbe chinois suivant : “ Les maladies entrent (dans le corps) par la bouche ” (Bing Cong Kou Ru).

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Ière partie :
Quelques notions de Médecine Énergétique à travers la
Médecine Chinoise sous forme d’introduction

 

1. La cosmogonie de la chine ancienne ou comment les sages percevaient le fonctionnement du cosmos
1.1 L’Un infini et éternel, source de Vie
1.2 La dualité oppose deux principes complémentaires
1.3 La Trinité réunit la dualité et la rend interdépendante et complémentaire
1.4 Le Quaternaire, l’émergence de la forme visible
1.5 Le Quinaire, indispensable pour que la forme s’anime, témoin du mouvement
1.6 Les six influences (imbibitions) climatiques

2. A propos de notions énergétiques utiles dans le choix d’un aliment
2.1 La nature d’un aliment
2.2 Les aliments et les saveurs
2.3 Les aliments et leur diffusion à l’intérieur du corps
2.4 Les aliments et les cinq grands types de textures
2.5 Les aliments et les cinq consistances traditionnelles

3.Déterminez vos choix de nutriments en fonctions des principes énergétiques
3.1 Déterminez votre constitution
3.1.1 Le corpulent ayant une bonne vitalité
3.1.2 Le corpulent fatigué (l’asthénique dilaté et lymphatique)
3.1.3 Le nerveux maigre (le mince dynamique)
3.1.4 Le maigre fatigué (asthénique) ou le mince peu dynamique
3.1.5 L’actif instable ou l’impulsif dynamique extraverti mais fatigable
3.1.6 Le non actif instable ou l’inhibé timide, introverti (rétracté) et fatigable
3.2 Déterminez votre tempérament

IIère partie :
Les groupes d’aliments

1) Les céréales
a) Farines
b) Riz cuit à l’eau
c) Bouillies de céréale
d) Les adjonctions
e) Céréales sautées

2) Les légumineuses
a) Cuisson à l’eau
b) Crème
c) Farine
d) Lait de soja
e) Germination
f) Huiles et condiments
g) Graines grillées

3) Les viandes et les abats d’animaux domestiques
A) Les viandes
B) Les abats
a) le sang
b) le cœur
c) le foie
d) le rein
e) la rate
f) le poumon
g) les tripes (gros intestin)
h) le cerveau, la mœlle et le pancréas

4) Le lait (des animaux domestiques)

5) Les volailles

6) Les œufs

7) Les produits aquatiques
A) Les poissons
B) Les mollusques
C) Les produits divers

8) Les matières grasses

9) Les fruits

10) Les fruits secs

11) Les légumes
A) Les feuilles
B) Les tubercules de saveur douce
C) Les cucurbitacées et les fruits
D) Les tubercules et racines (et leurs tiges)
E) Les champignons
F) Les algues
G) Les légumes de saveur piquante et de nature tiède

IIIère partie :
Diététique à visée curative

1. Médecine interne

1. Fièvre 13. Hépatite et la cirrhose du foie
2. Etats grippaux (rhume, grippe) 14. Fièvre typhoïde
3. Toux, dyspnée et l’asthme 15. Encéphalite et méningite
4. Gastralgie 16. Néphrite et urémie
5. Diarrhée 17. Hypertension artérielle
6. Vomissement, éructation 18. Artériosclérose coronarienne
7. Ballonnement 19. Ictus apoplectique
8. Constipation 20. Troubles de la miction
9. œdème et ascite 21. Diabète
10. Ictère, jaunisme 22. Hémorragies
11. Vertige 23. Anémie
12. Dysenterie 24. Rhumatismes

 

2. Pédiatrie

1. Rougeole 5. Pneumonie infantile
2. Varicelle 6. Vomissement et diarrhée infantiles
3. Oreillons 7. Malnutrition infantile
4. Coqueluche 8. Enurésie

 

3. Gynécologie

1. Dysménorrhée 4. Leucorrhée
2. Aménorrhée 5. Nausées gravidiques
3. Métrorragie 6. Agalactie et difficulté d’allaitement

 

4. Maladies O.R.L, optalmologiques et stomatologiques

1. Conjonctivite aiguë 5. Otite
2. Cataracte, atrophie optique, héméralopie 6. Acouphène et surdité
3. Sinusite 7. Stomatite et apthose
4. Obstruction de la gorge

 

5. Médecine externe

1. Hémorroïde 6. Acné
2. Abcès, anthrax, érysipèle 7. Urticaire
3. Abcès froid 8. Psoriasis, neurodermite, prurit
4. Adénopathie cervicale (scrofule) 9. Etats traumatiques et traumatismes
5. Eczéma

 

6. Tumeurs

 

7. Gériatrie

 

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Diabète

 

Généralités

Le diabète est désigné en médecine chinoise par le terme “Xiao Ke”, qui signifie littéralement « soif consomptive », faisant référence aux grands symptômes de diabète que sont la polydipsie, la polyphagie et la polyurie. Les principales causes de diabète sont les suivantes :

  1. Epuisement des liquides consécutif à un état de chaleur dans le Poumon[1].
  1. Feu du Cœur en surabondance. Il s’agit d’un feu intense (interne ou externe) qui a tendance à pénétrer dans le cœur et agite le feu contenu dans cet organe: cela perturbe la pensée (cœur/esprit). Il provient soit d’émotions excessives qui engendrent du feu, soit de perversités externes qui après avoir pénétré dans la couche profonde se transforment en chaleur et agitent le feu du cœur. Parfois, c’est la consommation excessive d’aliments piquants, de tabac, d’alcool, de drogues de nature chaude qui entraîne une chaleur interne. Dans d’autres cas, ce sont des maladies qui consument la vitalité Yin du cœur, alors déficiente, et engendrent une chaleur interne intense, elle en plénitude.

Le diabète causé par l’un des ces deux facteurs se produit souvent à la suite d’une maladie fébrile telle qu’un état grippal (Gan Mao), une maladie de la tiédeur (Wen Bing) ou atteinte par le froid (Shang Han).

  1. Excès d’aliments de saveur piquante et de nature chaude, ou trop riches en graisses et en sucres.
  1. Perturbation émotionnelle générant une chaleur interne qui, en consumant la vitalité Yin véritable (Zhen Yin) se transforme progressivement en sécheresse interne.

On distingue trois types de diabète :

A. Le diabète supérieur (Shang Xiao) appelé également « diabète avec soif » (Xiao Ke) : le Poumon est l’organe principalement atteint et le symptôme dominant est la polydipsie.

B. Le diabète médian (Zhong Xiao) appelé également « diabète avec faim » (Xiao Gu) : l’Estomac est l’organe principalement atteint et les symptômes dominants sont la polyphagie et la polyurie avec présence de sucre dans les urines.

C. Le diabète inférieur (Xia Xiao) appelé également « diabète avec miction » (Xiao Shen). Les Reins sont l’organe principalement atteint et le symptôme dominant est la polyurie avec une urine trouble. La vitalité essentielle (Jing) et la vitalité des moelles (des os, système nerveux) s’épuisent ; la déficience de la vitalité Yin peut s’étendre à celle du Yang.

Ce sont là, en médecine chinoise, les trois types d’une même affection qui correspond au diabète dans la nosographie occidentale.

Principes diététiques

1. Le diabète lié à un excès de chaleur dans le Poumon ou à un excès de feu dans le Cœur survient généralement à la suite d’une maladie fébrile. Le principe du traitement est à la fois de rafraîchir l’état de chaleur et de régénérer les liquides physiologiques. Au fur et à mesure que la chaleur régresse, la régénération des liquides est meilleure. Le traitement est poursuivi jusqu’à la guérison du diabète.

En ce qui concerne les règles diététiques, reportez-vous au chapitre. « Etat de fièvre ».

Dans le diabète supérieur, le siège de la maladie est au Poumon mais sa racine est situé aux Reins. A ce propos, Li Yong Cui (dynastie Qing, 17ème siècle) écrit :

 » La racine de l’eau est située dans les Reins alors que sa cime est située au Poumon. En l’absence d’un épuisement de l’eau véritable (Zhen Shui – Yin des Reins), comment le diabète pourrait-il survenir ? « 

Les principes de traitement du diabète supérieur sont les suivants :

  • humidifier le Poumon
  • rafraîchir le Cœur
  • hydrater les Reins
  • nourrir la Rate.

Ces principes concernent aussi le traitement diététique qui, s’il est mené adéquatement, dispense le malade de traitement médicinal pour se maintenir en bonne santé et prévenir une aggravation du mal.

Toutefois, quand la maladie atteint un certain degré de gravité, le traitement diététique n’est plus suffisant. C’est la raison pour laquelle il est important d’adopter un régime alimentaire rigoureux quand la maladie est dans sa phase initiale.

Consommer plutôt des aliments de nature rafraîchissante, dont l’action est d’hydrater et d’humidifier. Eviter les aliments de saveur piquante ou grillés, c’est-à-dire renfermant du feu : leur nature chaude et déshydratante tend à consumer les liquides organiques.

2. Les aliments sucrés sont à éviter quand l’urine devient sucrée. On évitera également l’excès de céréales et de tubercules.

3. La ration alimentaire quotidienne doit être précisément définie, puis respectée rigoureusement. On évite ainsi de surmener les organes digestifs, ce qui préserve l’énergie de la Rate. Il est difficile pour certains diabétiques de s’adapter à une réduction de la ration alimentaire quotidienne. Ils pourront, dans ce cas s’ils ont faim consommer des légumes cuits à l’eau trois fois de suite, en renouvelant l’eau à chaque cuisson (ne pas consommer l’eau de cuisson).

4. Aucune restriction quant à la consommation d’eau. Quand la maladie s’améliore, la soif devient moins intense et le malade absorbe moins d’eau.

Choix des aliments

1. Les céréales ne sont pas contre-indiquées mais doivent être consommées en quantités définies.

Le blé convient mieux que le riz en cas de diabète. Dans la mesure du possible, remplacer les céréales par les légumineuses.

2. Les tubercules tels que pomme de terre, patate douce, taro etc. sont trop sucrés. Cependant, l’igname de Chine reconstitue l‘énergie de la Rate. Il est possible d’en consommer fréquemment, cuit à la vapeur, à la place des céréales.

3. Etant donné leur teneur en sucre, les fruits doivent être évités ou consommés en petite quantité.

4. Les fruits secs sont conseillés : ils ont la propriété de nourrir la Rate et soutenir les Reins. Les consommer cuits et en quantité raisonnable.

5. D’une manière générale, tous les légumes sont indiqués, et particulièrement les suivants : choux chinois, colza, épinard, céleri en branches, bénincase, oignon, momordique, citrouille, maïs, laminaire.

6. Le lait est un reconstituant pour les cinq organes : il régénère les liquides organiques et étanche la soif. Particulièrement recommandé en cas de diabète, il peut être consommé quotidiennement.

7. Pas de restriction particulière en ce qui concerne les œufs, les produits d’eau douce et de mer, la viande et les abats. D’après certains textes classiques confirmés par la tradition populaire, le pancréas et les intestins de porc, tout comme la chair de l’escargot, sont efficaces pour traiter le diabète.

8. L’alcool est strictement déconseillé.

 

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[1] Les perversités vent-froid ou vent-chaleur ayant agressé le Poumon s’accumulent et se transforment en chaleur. Cette chaleur consume les liquides du Poumon et les transforme en mucosités. Ces dernières obstruent l’organe affectant les mouvements descendants de l’énergie. Les mucosités peuvent également préexister de façon latente chez certains sujets. L’association des deux perversités provoque une obstruction des vaisseaux et méridiens attachés au Poumon.

Description

par
docteur Eric KIENER & LIN Shi Shan

 

  • 352 pages
  • Format A5 (14 cm x 20,5 cm)
  • ISBN : 2-910589-11-0

 

La diététique traditionnelle chinoise a fait partie dès son origine de la Médecine Traditionnelle Chinoise. A ce titre, ses bases théoriques sont celles de la M.T.C. (voir à ce sujet la première section de la première partie de cet ouvrage).

La diététique traditionnelle chinoise est avant tout une diététique individualisée car elle s’adapte à la constitution et au tempérament de chaque individu. C’est dans ce contexte qu’elle distingue les aliments – non en fonction de leur composition chimique (vitamines, oligo-éléments, valeur calorique…) comme en diététique occidentale moderne – mais en fonction de leur nature et saveur comme en pharmacologie traditionnelle chinoise. Le lecteur pourra trouver cette notion développée dans les deuxième et troisième sections de la première partie.

Cette diététique distingue également les aliments par leurs groupes d’appartenance car chacun de ces groupes a ses propres principes actifs. Par exemple, la plupart des légumes ont une propriété désobstruante alors que les viandes sont en général reconstituantes. Cependant, il existe tout de même une différence entre les aliments d’un même groupe : la viande du lapin et du cheval est de nature fraîche alors que celle du porc est neutre et celle du boeuf est tiède (consulter pour cela la deuxième partie qui expose les onze groupes d’aliments).

Si la notion d’“ alicament ” n’est apparue en Occident que depuis un certain temps, elle existe dans la culture chinoise depuis des siècles comme en témoigne l’expression chinoise suivante : “ La médecine et la diététique sont d’une même origine ” (Shi Yi Tong Yuan). En effet, en M.T.C., la diététique est aussi un moyen thérapeutique et préventif. C’est dans la troisième partie de cet ouvrage que sont exposés les principes diététiques qu’il faut respecter et le choix des aliments qu’il faut opérer dans 54 maladies courantes. Par ailleurs, chacune de ces maladies fait l’objet d’une explication étiopathologique selon les concepts propres à la M.T.C.

Cet ouvrage s’adresse donc à ceux qui recherchent une diététique de l’équilibre par rapport à l’état du corps et de l’harmonie par rapport à l’environnement. Il est aussi indispensable aux thérapeutes et aux initiés de la M.T.C. car la diététique fait partie du traitement. Une alimentation adéquate contribue non seulement à la guérison d’une maladie – qu’elle soit traitée en acupuncture ou en pharmacopée chinoise – mais également à la prévention des rechutes. N’oublions pas le proverbe chinois suivant : “ Les maladies entrent (dans le corps) par la bouche ” (Bing Cong Kou Ru).

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